Outils pour utilisateurs

Outils du site


conferences:journee-libre-photos

~~SLIDESHOW blue~~

Les logiciels libres pour la photo, du débutant à l’expert



Daniel Pascot

(vieux photographe amateur parfois nostalgique de l'argentique

qu'il développait lui-même)

Bien choisir son atelier libre de photo numérique

  • Assurant la pérennité d'accès aux photos
  • Sans sacrifice pour la qualité
  • Convivial
  • Evolutif (la technique évolue)
  • Tout public :
    • du “je clique, je vois, mais je veux comprendre pour évoluer”
    • et surtout à l'expert soucieux de la qualité

Avertissement, rappel

  • Pas un cours d'usage des logiciels
  • Choisir le meilleur logiciel qui répond à nos critères de pérennité et de qualité
  • Comprendre ce qui conduit à ces choix
  • Nous préparer à bien utiliser les logiciels

La surprise

Avec ces critères, la meilleure chaîne de traitement des photos que l'on puisse avoir à la maison dans des conditions raisonnables est totalement LIBRE.

Même en prenant en compte l'effet “bio” : la liberté vaut bien quelques petits sacrifices.

Enfin, quasiment si vous utilisez Windows ou Mac OSX.

La photo numérique : de la vue à l'image

Via un logiciel qui lit, modifie
un fichier numérique (des 0 et des 1)
et affiche sur un appareil (moniteur, imprimante)

La photo numérique : la capture


CapteurRétine de l'oeil
- pixels vert rouge et bleu-bâtonnets vert rouge et bleu
- mesure linéaire de l'intensité (gamma 1)- donne plus d'importance aux basses lumières qu'aux hautes lumières (gamma 2.2)
- insensible à la couleur de l'éclairage- neutralise la couleur de l'éclairage

Ce que restitue la vue linéaire du capteur (gamma 1)

Apprendre à lire les histogrammes: pixels affichés de noir à gauche vers blanc à droite

<font 14px/inherit;;inherit;;inherit>Extrait de Développer ses fichiers RAW, Volker Gilbert, Eyrolles, 2006, p117,118</font>

Pour notre oeil, il faut étirer l'histogramme (gamma 2.2)

On transforme la réponse linéaire : double de photons mais moins que l'effet double

<font 14px/inherit;;inherit;;inherit>Extrait de Développer ses fichiers RAW, Volker Gilbert, Eyrolles, 2006, p117,118</font>

De la caméra à l'affichage via un logiciel

  • Jpeg : affichable tel quel
    • comprimé (perte par rapport à l'image brute)
    • codage couleur sur 8 bits : 256 nuances du foncé au clair
    • codage RVB : blanc (0,0,0), noir (255,255,255)
  • Raw : il faut le développer (un peu comme un négatif argentique …)

La vérité objective photographique n'existe pas

  • deux appareils donnent des images (sensiblement) différentes
  • le matériel est imparfait
  • les normes sont arbitraires
  • les algorithmes des logiciels sont des choix techniques
  • et nous sommes subjectifs

Choisir : conseil des spécialistes

Attention : les logiciels progressent et permettent de meilleurs traitements sur les anciennes photos.

On retient

  • Respect des standards et compatibilité maximale entre tous les logiciels du flux de travail
  • Indépendance à l'égard du système d'exploitation (sans oublier GNU/Linux)
  • Indépendance à l'égard du matériel, penser au changement de camera, à larchivage
  • Indépendance à l'égard des dogmes

Pérennité des logiciels: un soucis

Pérennité des logiciels

  • Le fait de choisir le logiciel d'un fournisseur important ayant pignon sur rue n'est pas une garantie de pérennité.
  • Pour se protéger il faut respecter les standards publics et largement acceptés et s'assurer que le travail fourni (modifications, indexation du catalogage) reste accessible
  • Ceci conduit à éviter tout logiciel construit autour d'un monde clos quelque soit l'attraction qu'il peut avoir en raison de l“expérience utilisateur” qu'il procure.
  • Ainsi dans ce jeu un logiciel libre ayant une forte communauté forte, développeurs actifs et nombreux usagers est la meilleure garantie car la pérennité est de l'intérêt de tous, cela a été maintes fois prouvé, il y a de la relève (libreoffice, mysql, gimp, freeplane, lyx …).

Les formats pour les images

Il y en a beaucoup mais pour nos photos on en retient 3 plus …

  • jpeg : pour la diffusion, notamment sur internet, car c'est son standard depuis des années
  • tiff : pour le travail et la diffusion haute qualité (quand cela vaut la peine)
  • les formats RAW, les formats, car en fait chaque constructeur en a un pour pratiquement chaque appareil, mais il en existe un normé le DNG, c'est celui qu'on retiendra
  • plus les formats spécifiques de travail de logiciels spécialisés (comme GIMP), mais ils seront réservé au stockage liés à certaines étapes du flux de traitement, et les fichiers companions dans les éditions non destructives (explication plus loin)

Ce choix ne pose pas de contrainte sévère dans le chois des logiciels mais il va guider la mise en place des logiciels autour du flux de travail

Deux petits documents bien fait pour expliquer cela
le plus simple http://technologiecollege.weebly.com/uploads/3/0/7/6/30767379/formats_fichiers_images.pdf
plus complet http://cerig.pagora.grenoble-inp.fr/memoire/2006/Format-Raw-Jpeg.htm

Et le png

  • Le format png est une alternative libre au jpeg, il a des avantages car il est non destructif, il a un inconvénient il est plus lourd.
  • Il est arrivé un peu tard et a reçu un accueil timide.
  • C'est encore une question à débat, personnellement je l'utilise comme un format intermédiaire dans mon travail, comme les images d'un wiki
  • J'envisage cependant de publier mes photos en png, mais piwigo ne l'accepte pas pour le moment.

Les formats RAW et le DNG

  • Adobe faisait face à la multiplicité et aux défauts des formats RAW propriétaires pour son logiciel Photoshop, c'est pour celà qu'ils ont créé un format commun qui a été normalisé et libéré https://helpx.adobe.com/photoshop/digital-negative.html. Ils offrent même un convertisseurs de tous les formats RAW vers DNG (non libre mais accessible gratuitement pour toutes les plateformes).
  • Comme la norme est “publique” les bons logiciels libres travaillent bien avec ce format (ainsi que quelques fabricants comme Pentax).
  • Autre avantage le DNG contient les métadonnées à la différence du RAW.

Les métadonnées


Un document de présentation des métadonnées et des stratégies de classement http://www.posepartage.fr/apprendre/dossiers-generaux/classement-stockage-metadonnees-photos.html

jped ou raw?: Gammes de ton



Effet du nombre de bits de codage de l'intensité de la couleur : 8 bits ou 14 bits
https://www.youtube.com/watch?v=loh0pvr4i9c&feature=youtu.be&list=PLztIDkapqKJ3iiAigD3jhum1cgE8-aQoW

Avantages Jpeg versus Raw pour la prise de vue

  • Avantages jpeg
    • Disponible immédiatement
    • standard d'internet
    • peu volumineux
    • incorpore les métadonnées
  • Avantages RAW
    • n'est jamais modifié
    • restitue tout ce qu'a vu le capteur
    • insensible à l'équilibre des blancs

Inconvénients Jpeg versus Raw pour la prise de vue

  • Inconvénients jpeg
    • perte de qualité
    • destructif
    • sensible à l.équilibre des blancs
  • Inconvénients RAW
    • Demande un développement
    • volumineux (5 fois plus)
    • format propriétaire
    • pas de métadonnées

Les espaces colorimétriques

Sert de référence pour établir la combinaison R,V,B de chaque couleur

  • En jpg et pour internet sRVB car par défaut dans tous les cas
  • Si l'appareil le permet AdobeRVB ainsi que pour le développement et l'édition

Recommandations à la prise de vue

  • Si la camera le permet
    • privilégier le format RAW
    • une bonne idée est de prendre en RAW + JPG, le JPG permet une diffusion rapide
    • utiliser l'espace Adobe RVB
  • Archiver le fichier original et ne pas le modifier
  • Convertir les fichiers RAW en DNG avant archivage et traitement

Le flux de travail

Les logiciels complets sont rares

  • Lightroom de Adobe : complet, haut de gamme (la référence) mais pas libre et non prévu pour GNU/Linux
  • Aperture : pas libre et … sans avenir
  • Digikam : limité pour certaines fonctionnalités, libre, envisageable mais encore immature sur windows.
  • Les autres logiciels couvrant l'ensemble du flux, soit ne sont pas libres et/ou pas multi plateforme, soit sont trop limités, soit pour la plupart ont tous les inconvénients.

Contraintes de l'atelier composite

  • Il faut donc opter pour un atelier composé de plusieurs logiciels qui devront partager les mêmes dossiers et fichiers.
  • Gérer les formats jpg, RAW et DNG ainsi que TIFF
  • Gérer les espaces de couleur et les profils
  • La valeur de la chaîne est celle du plus faible chaînon :
    • pas de compromis sur la qualité
    • le moins de compromis possible sur la pérennité
      • aucune perte du travail réalisé
      • minimiser le risque de disparition du logiciel
    • le plus libre possible

Gestion des photos

Organisation des documents et dossiers

  • Fondamental : ne jamais modifier l'original et l'archiver tel quel
    • mais si RAW le convertir immédiatement en DNG en récupérant le plus de métadonnée possible
  • toutes les copies et transformations devront pouvoir être associées à l'original
  • tous les logiciels doivent travailler sur les mêmes dossiers et partager les mêmes métadonnées

Propositions pour l'acquisition et l'archivage

  • Acquisition et archives brutes ont la même structure
    • par dossier dont les nom est aaaa-mm-jj-sujet (jj et sujet sont optionnels)
    • garder les noms de photos originaux
    • archiver immédiatement
    • le dossier d'acquisition devient le dossier de travail
    • on peut tout archiver ou faire un premier tri minimal
    • considérer que l'archive est alors un backup car elle ne sera plus modifiée

Choix pour l'acquisition

  • par transfert USB dans vos dossiers
  • avec les fonctions de l'outil de catalogage dans la mesure où elles ne rentrent pas en conflit avec la politique retenue pour les dossiers
  • directement les dossiers dans le cas des scanners

Propositions pour le tri/catalogage

  • Le travail se fait sur le dossier d'acquisition
  • Le logiciel doit travailler sur les dossiers
  • Le catalogage doit être incorporé aux métadonnées
  • On peut changer le nom des photos (si nécessaire le lien vers l'archive se fera par la date et la visualisation des photos)

Choix 1 : Digikam

  • Multi plateforme : Parfait sur les dernières distributions Linux, acceptable sur Mac OSX, presque stable sur Windows
  • possède toutes les fonctions de catalogage
  • travaille en synchronisation avec les fichiers, mais exige sa propre base de données (peut exporter son contenu)
  • travaille en lot
  • exporte vers piwigo (ne pas oublier d.installer les kipi plug ins)
  • est ouvert sur Rawtherapee et GIMP (ainsi que de nombreux autres logiciels)
  • Bonne communauté, bonne garantie de pérennité
  • Personnellement c'est mon choix

Choix 1 : Digikam

Choix 2 XnViewMP

  • C'est le choix no1 des revues
  • le noyau est libre mais pas l'ensemble du logiciel
  • il est vraiment multi plate forme. Il est dans le dépôt Ubuntu
  • a toutes les fonctionnalités attendues
  • très fort pour les conversions
  • travaille très bien en lot
  • très rapide
  • de très nombreux utilisateurs, assez bonne garantie de pérennité (a de bonnes potentialités de reprise en main en cas d'abandon du développeur)

XnViewMP

t

La maîtrise des logiciels de développement et de retouche

  • Trois (ou quatre) façons pour la représentation et la modification des couleurs
    • RVB
    • TSL
    • LAB
    • CJNM, le complémentaire du RVB est réservé à l'impression

Développement RAW et jpeg : Rawtherapee

  • Unanimité des conseillers
  • Non destructif
    • Conseil : toujours laisser le fichier texte de modification dans le même dossier que la photo
    • on peut mettre la photo développée dans le même dossier que la photo brute mais il est préférable de mettre la photo transformée dans un autre dossier

Développement RAW et jpeg : Rawtherapee

Retouche : GIMP

Unanimité, seul reproche sa convivialité, en fait elle dépend des habitudes acquises par les utilisateurs de Photoshop

Publication sur internet : piwigo

Archivage

Un logiciel libre de votre plate forme : retenue car l'organisation des photos doit reposer sur une organisation claire et simple des dossiers

Calibrage du moniteur

Et si vous ...

  • Avez une machine 64 bits, 4 go mémoire disponible, à consacrer aux photos
    • Linux mint 18 avec bureau mate (fonctionne avec les dépôts ubuntu)
      • dépaysement minimal
      • enterien ultra facile et mise à jour jusqu'en 2020
      • le minimum (et plus) est là et
        • firefox (au besoin mettre quelques extensions)
      • installer digikam par le gestionnaire de logiciel
      • installer rawtherapee (soit stable par le gestionnaire de logiciel soit roulante pour ubuntu http://rawtherapee.com/downloads)
      • apprenez à faire les backups
      • ouvrez un compte sur http://piwigo.com
    • Offez-vous un bon moniteur IFT de 22 pouces
    • Et une sonde d'occasion

vous avez le meilleur atelier de photo numérique

  • Vous avez le meilleur atelier de photo numérique installé librement (et gratuitement) en moins d'une demi-heure
    • Facile à utiliser
    • Venez partager avec nous dans l'atelier photo numérique de http://linuq.org
    • Bien sûr il peut aussi faire bien d'autres choses
      • vous avez déjà
        • libreoffice
        • et plein d'autres choses intallées ou dans le dépôt

Un hic

Les scans de dispos avec un scanneur comme les epson perfection photo : j'ai du garder un vieux windows dans Virtualbox et y installer le driver pour le scanner. La version Linux est fonctionnelle mais manque de fonctionnalité pour les diapos et les négatifs bien qu'elle soit bonne pour les documents opaques.

Conseil pour le téléchargement

Pour ceux qui ne sont pas encore familier avec les communautés du libre :


conferences/journee-libre-photos.txt · Dernière modification : 2024/01/28 23:48 de 127.0.0.1