Pour ne pas être un crétin digital ou un poisson rouge après la crise du COVID-19

Conférence donnée par Daniel Pascot le 6 mai 2020 (12:15 heure de Québec)

L'enregistrement est ici sur archive.org

Sujet (initial, avant la pandémie du coronavirus)

Nous sommes tous entrés dans la société numérique pour le meilleur et pour le pire et nul ne peut y échapper. Elle s'est développée très vite dans l’enthousiasme et l'insouciance, mais elle recèle (au moins) 2 sombres menaces dramatiques qui nous touchent tous, l'une sur nos vies privées et notre intégrité, l'autre sur l'avenir de l'intelligence de nos enfants. Pour se préserver de ces menaces il faut les connaître et en comprendre l'origine commune qui repose sur des technologies (internet), un design pour la capture de l'attention mais aussi sur un modèle économique : la société de contrôle ou de surveillance. C'est l'exploitation des nombreuses données personnelles que nous laissons inconsciemment sur internet (IA et big data) qui ont permis l'émergence d'entreprises qui sont devenues les plus puissantes au monde, les GAFAM, pour notre agrément mais aussi hélas à nos dépends, mais aussi de dictatures modernes (la Chine et son système de crédit social).

Et le coronavirus est survenu subitement et a amplifié le recours au numérique et ses conséquences

Le numérique devient omniprésent

Encore plus de travail ou d'étude à domicile
Commerce en ligne
Devient le principal moyen de récréation quand les aéroports, stades et les salles de spectacle sont fermés,
On veut l'utiliser pour connaître le virus et le combattre,
- contrôle du confinement ou de la quarantaine
- recherche ouverte
- conférences de presse
De nombreux contacts physiques deviennent virtuels : comme les apéros virtuels quand les 5 à 7 sont fermés

Révèle ce que certains savaient et dénonçaient

les effets délétères dont la perte de liberté et de vie privée que ce soit pour des raisons économiques ou politiques
Les enjeux politiques : qui aura accès aux données et pourquoi, qui va contrôler le contrôleur
Prise de conscience : notre confort actuel est plus le résultat des scientifiques et des ingénieurs que des financiers et des économiste : bizarre le déficit est passé au au nième plan (il y a de bonnes raisons pour ça mais c'est un autre sujet).
Le besoin d'éthique car nous sommes irrémédiablement interdépendants

<WRAP center round important 60%> Il n'est pas question de rejeter le numérique </WRAP> <WRAP center round tip 60%> Important : on est tous dans le même bateau, les enjeux sont énormes et personne ne pourra y faire face seul </WRAP>

Les menaces dans la société numérique : Des faits trop ignorés pourtant bien documentés

<wrap em>Les écrans dont il est question ici sont les écrans récréatifs ou de divertissement, pas les outils de travail</wrap> <WRAP center round tip 60%> La première chose à faire c'est d'en prendre conscience parce-que c'est grave et il va être difficile de s'en sortir </WRAP>

Bruno Patino, La civilisation du poisson rouge

<WRAP center round alert 60%> L'appareil nous appelle, nous happe, nous possède. Les empires économiques ont créé une nouvelle servitude avec une détermination implacable. Au cœur du système, et au cœur de notre vie quotidienne, un projet caché : l'économie de l'attention. Augmenter le productivité du temps pour en extraire encore plus de valeur … </WRAP>

Un bon résumé complet : https://autonomieparleslivres.com/civilisation-poisson-rouge-bruno-patino-internet/

Que faire :

4 combats
- Combattre les idées fausses (autorégulation par le marché, négociation)
- Imposer une négociation sur des normes d'application
- Réfléchir au cadre juridique
- Développer des offres numériques
4 ordonnances
- Sanctuariser (espaces)
- Préserver (temps)
- Expliquer
- Ralentir